A la sortie de la salle obscure, un seul mot sort de ma bouche : "chef-d'oeuvre". Comment ne pas penser autrement? C'est très simple, depuis le Parrain ou encore Scarface, aucun film centré sur la mafia ne m'avais autant "pris aux tripes".
Tiré d'une histoire vraie, le nouveau Ridley Scott décrit à merveille l' "urban jungle" qu'était New-York dans les Sixties. Dans ce film, le boss c'est Franck Lucas ( incarné par un Denzel Washington "glacial") : d'abord chauffeur de Bumpy Johson - le gangster qui contrôle Harlem à l'époque - qui se fait refroidir en pleine rue, il devient le Parrain du quartier. Comment? Très simple, à une époque où l'héroïne se consomme comme des petits pains à N-Y city, Franck Lucas a un coup de génie: il se sert des cercueils de soldats morts au Vietnam pour acheminer de la "pure" aux Etats-Unis. Résultat des courses, il vend un produit de meilleure qualité que la concurrence mais, à un prix moindre.Du coup, le parrain black, qui tire sa façon d'opérer de la mafia made in Little Italy, amasse une fortune inespérée. La suite, est un polar d'une qualité rarement vue ces derniers temps. Car de l'autre côté, l'inspecteur Richie Roberts, incarné par un Russel Crowe amateur de femmes et incapable de gérer sa vie familiale, essaie de donner un rude coup au trafic de stup'.
Le résultat est remarquable: Ridley Scott, le réalisateur de Gladiator, nous sert un polar comme je n'en avais pas vu depuis très longtemps! On a tout simplement l'impression de regarder une version black du Parrain...
La bande annonce
Auf der anderen seite (De l'autre côté): Akin fait le lien entre ses deux cultures
Passé à un doigt de la Palme d'or à Cannes, le film de Fatih Akin avait tout de même reçu deux récompenses : prix du scénario et prix du jury œcuménique. Et autant le dire tout de suite, c'est mérité! Le cinéaste germano-turc réussit, en deux heures, à battir un pont très solide entre ses deux cultures. Avec succès...
Comme on le dit souvent,"le monde est petit" et, Akin le prouve tout au long de ce film. La mort conclut chaque volet du film mais ce qu'il en sort est un vrai message d'espoir, de rencontre entre deux cultures pourtant si éloignées. C'est aussi un message politique: pour l'entrée de la Turquie en Union Européenne comme une voie d'agissement de certaines tensions internes. Ici, le cinéaste turc dépeint parfaitement l'amour qu'il éprouve pour ces deux pays. Car, au final, l'autre leçon a en tirer, c'est que lorsque l'on est soi-disant étranger quelque part, on n'est pas obligé de choisir un côté... Akin montre qu'il tient autant à l'Allemagne qu'à la Turquie. Passons tout de même à un petit topo du film.
Le personnage principal, c'est Nejat dont le père tombe amoureux d'une prostituée turque de Brême. Un soir trop arrosé, il la tue. Nejat fuit sa vie allemande pour habiter Istanbul. Histoire parallèle: Ayten (fille de la prostituée) est un militante d'extrême gauche d'Istanbul, elle fuit son pays pour échapper aux autorités turques. En Allemagne, elle rencontre Lotte, une étudiante de laquelle elle tombe amoureuse. Au fil du film, ces deux histoires s'entrecroisent et Akin montre à quel point d'un côté ou, de l'autre, la mort est la même pour tous. petit extrait
Les fourmis rouges : à mourir d'ennui...
Stardust:
A.S.
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