jeudi 15 novembre 2007

Ciné: sélection 05/11 - 16-11

American Gangster : une version "black" du Parrain

A la sortie de la salle obscure, un seul mot sort de ma bouche : "chef-d'oeuvre". Comment ne pas penser autrement? C'est très simple, depuis le Parrain ou encore Scarface, aucun film centré sur la mafia ne m'avais autant "pris aux tripes".

Tiré d'une histoire vraie, le nouveau Ridley Scott décrit à merveille l' "urban jungle" qu'était New-York dans les Sixties. Dans ce film, le boss c'est Franck Lucas ( incarné par un Denzel Washington "glacial") : d'abord chauffeur de Bumpy Johson - le gangster qui contrôle Harlem à l'époque - qui se fait refroidir en pleine rue, il devient le Parrain du quartier. Comment? Très simple, à une époque où l'héroïne se consomme comme des petits pains à N-Y city, Franck Lucas a un coup de génie: il se sert des cercueils de soldats morts au Vietnam pour acheminer de la "pure" aux Etats-Unis. Résultat des courses, il vend un produit de meilleure qualité que la concurrence mais, à un prix moindre.

Du coup, le parrain black, qui tire sa façon d'opérer de la mafia made in Little Italy, amasse une fortune inespérée. La suite, est un polar d'une qualité rarement vue ces derniers temps. Car de l'autre côté, l'inspecteur Richie Roberts, incarné par un Russel Crowe amateur de femmes et incapable de gérer sa vie familiale, essaie de donner un rude coup au trafic de stup'.
Le résultat est remarquable: Ridley Scott, le réalisateur de Gladiator, nous sert un polar comme je n'en avais pas vu depuis très longtemps! On a tout simplement l'impression de regarder une version black du Parrain...

La bande annonce



Auf der anderen seite (De l'autre côté): Akin fait le lien entre ses deux cultures

Passé à un doigt de la Palme d'or à Cannes, le film de Fatih Akin avait tout de même reçu deux récompenses : prix du scénario et prix du jury œcuménique. Et autant le dire tout de suite, c'est mérité! Le cinéaste germano-turc réussit, en deux heures, à battir un pont très solide entre ses deux cultures. Avec succès...


Comme on le dit souvent,"le monde est petit" et, Akin le prouve tout au long de ce film. La mort conclut chaque volet du film mais ce qu'il en sort est un vrai message d'espoir, de rencontre entre deux cultures pourtant si éloignées. C'est aussi un message politique: pour l'entrée de la Turquie en Union Européenne comme une voie d'agissement de certaines tensions internes. Ici, le cinéaste turc dépeint parfaitement l'amour qu'il éprouve pour ces deux pays. Car, au final, l'autre leçon a en tirer, c'est que lorsque l'on est soi-disant étranger quelque part, on n'est pas obligé de choisir un côté... Akin montre qu'il tient autant à l'Allemagne qu'à la Turquie. Passons tout de même à un petit topo du film.

Le personnage principal, c'est Nejat dont le père tombe amoureux d'une prostituée turque de Brême. Un soir trop arrosé, il la tue. Nejat fuit sa vie allemande pour habiter Istanbul. Histoire parallèle: Ayten (fille de la prostituée) est un militante d'extrême gauche d'Istanbul, elle fuit son pays pour échapper aux autorités turques. En Allemagne, elle rencontre Lotte, une étudiante de laquelle elle tombe amoureuse. Au fil du film, ces deux histoires s'entrecroisent et Akin montre à quel point d'un côté ou, de l'autre, la mort est la même pour tous. petit extrait



Les fourmis rouges : à mourir d'ennui...

On a beau vouloir défendre au maximum le cinéma belge, avec Les fourmis rouges, il n'y a pas moyen...
Soyons sincère, ne nous enveloppons pas de gloriole nationale (le film est une coproduction RTBF), l'histoire est fade. Jugez-en plutôt : un père, dépressif chronique suite à la mort de sa femme, vit seul avec sa fille (incarnée par Deborah François). Son père en prise avec des problèmes d'argent, la jeune fille cherche par tous les moyens de gagner de quoi faire vivre la famille. Le film est long, lent. Le scénario ne donne pas envie de s'accrocher. La seule note positive, c'est la présence d'une Deborah François très crédible en tant qu'ado perdue.
Si je devais vous donner un conseil, allez voir le film par charité pour le cinéma de notre pays...mais prennez un bon coussin!



Stardust:

Au vue de la critique favorable de la plupart des journaux, il me tardait de voir Stardust et, à dire vrai, je m'étais laisser enthousiasmer par tant d'éloges. Force est de constater que bien mal m'en a pris!
C'est un compte de fée comme il en existe des centaines. Tout y est: des méchants, des sorcières, des gentils et une belle nana qui tombe amoureuse d'un prince charmant. Les filles encore un peu "fleur bleue" vont adorer, les autres pas.
La critique positive ne se justifie pas du tout... Seule la prestation de Robert de Niro en capitaine gay d'un bateau volant ( ce n'est pas une blague) vaut la peine. Il est tout simplement incroyable et, pour vous éviter d'aller donner de l'argent pour ce film, nous vous proposons le lien de LA scène du film. Pour le reste, ne vous faites pas de bile: les producteurs du film ont certainement fait du bénef...

A.S.

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